Se sourcer en miel et produits de la ruche bio d'Occitanie 1

Se sourcer en miel et produits de la ruche bio d'Occitanie

Ocebio et l’ADA Occitanie (association de développement de l’apiculture en Occitanie) mènent ensemble des actions pour le développement de l’apiculture biologique, notamment sur la mise en relation des apiculteurs bio d’Occitanie avec les transformateurs utilisant du miel et/ou produits de la ruche bio dans leurs fabrications (biscuiteries, confiseries, fabricants de yaourts, de glaces, etc.).

Dans le cadre de ce partenariat a été éditée une plaquette dont l'objectif est d'aider les transformateurs pour trouver un fournisseur régional de miel bio. Ce document présente différentes ressources pour que les transformateurs puissent communiquer leurs besoins en miel bio et/ou pour trouver des fournisseurs (lien de 2 sites web, contacts de 2 collectifs d’apiculteurs bio régionaux).

Cette plaquette est gratuite et libre d’accès, n’hésitez pas à la consulter, et à la diffuser !

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La nouvelle version du guide de la distribution bio est disponible ! 2

La nouvelle version du guide de la distribution bio est disponible !

Ocebio a participé à la mise à jour de cette seconde édition du guide de la distribution bio en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie, co-édité par Interbio Occitanie et Interbio Nouvelle Aquitaine.

Pour mémoire, cet outil présente les principaux distributeurs implantés en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine et de précise les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio.

Crédits photo : Scott Warman, Unsplash


Panorama de l'aval des filières bio d'Occitanie en 2021 3

Panorama de l'aval des filières bio d'Occitanie en 2021

L'Observatoire régional animé par Interbio Occitanie vient de publier la synthèse régionale des chiffres de la bio d'Occitanie en 2021. L'occasion de faire un point sur les chiffres-clés du secteur aval bio régional !

Répartition des acteurs aval des filières bio d'Occitanie par grands métiers
Sources : Agence Bio / OC, ORAB IBO 2021
Répartition géographique des IAA et Commerces de gros
Sources : Agence Bio / OC, ORAB IBO 2021
Détails des activités des opérateurs de commerce de gros et des IAA bio régionales
Sources : Agence Bio / OC, ORAB IBO 2021
Filière principale des opérateurs de commerce de gros et des IAA bio d'Occitanie
Sources : Agence Bio / OC, ORAB IBO 2021

Retrouvez l'ensemble des publications de l'Observatoire régional de la bio sur le site d'Interbio Occitanie !

Crédits photos et pictos : macrovector, photoroyalty, senivpetro, wayhomestudio, sur Freepik - Ante Hamersmit, Arno Senoner, Roman Kraft, Erol Ahmed - Unsplash


(c) Ilse Driessen, Unsplash

Prolongement et simplification de l’aide « gaz et électricité »

L'état français a décidé en mars 2022 la mise en place d'une aide d’urgence dans le cadre du Plan de résilience économique et sociale à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Cette aide a été mise en œuvre dès le 1er juillet. Cette aide est une subvention ciblée visant à compenser les surcoûts de dépenses de gaz ou d’électricité des entreprises grandes consommatrices d’énergie. Ce dispositif permet de soutenir les entreprises qui sont particulièrement dépendantes des prix de l’énergie et de maintenir leur production. Cette aide comprend plusieurs volets, plafonnés respectivement à 2, 25 et 50 millions d’euros d’aides, selon les spécificités de l’entreprise.

Dans un contexte où la tension des marchés du gaz et de l’électricité se maintient, le ministère de l’Economie et des Finances a décidé de prolonger cette aide d’urgence « gaz et électricité » pour les entreprises grandes consommatrices de gaz ou d’électricité jusqu’à fin décembre 2022.

Pour être éligibles à ces aides, les entreprises doivent remplir répondre aux critères suivants :

  • être une entreprises grande consommatrice d’énergie c’est-à-dire avoir des achats de gaz et/ou d’électricité atteignant au moins 3 % de leur chiffre d’affaires 2021
  • avoir subi un doublement du prix du gaz et/ou de l’électricité sur la période éligible par rapport à une moyenne de prix sur l’année 2021
(c) Arno Senoner, Unsplash

Le dispositif actuel, doté de 3 milliards d’euros de crédits, étant peu utilisé et ne permettant pas de faire face à la situation actuelle de hausse massive des prix, les ministres ont également décidé la simplification du dispositif, avec les ajustements suivants :

  • Les dates limites de dépôt sont repoussées pour permettre aux entreprises de rassembler les pièces justificatives et les faire certifier par leur expert-comptable ou leur commissaire aux comptes. Ainsi les dossiers concernant la période de mars à août pourront être déposés jusqu’à la fin décembre 2022. Les entreprises qui ne se sont pas saisies du dispositif peuvent donc de nouveau déposer leur dossier sur www.impots.gouv.fr. Les dates de dépôt des dossiers de la période de septembre à décembre seront précisées ultérieurement sur ce même site internet
  • Le critère de baisse ou de perte d’EBE sera apprécié (maille mensuelle ou sur trois mois de la période éligible)
  • il sera tenu compte des régularisations de factures d’électricité et de gaz qui interviendraient avec un décalage de plusieurs mois et ne pourraient pas être fournies dans les délais de dépôt des dossiers
  • Pour l’aide plafonnée à 2 millions d’euros : L’aide est actuellement  réservée aux entreprises qui démontrent une baisse d’excédent brut d’exploitation (EBE) d’au moins 30 % sur un trimestre par rapport à 2021. Ce seuil de 30 % est supprimé. Une simple baisse de l’EBE, calculée sur une base mensuelle par rapport à 2021, sera désormais suffisante pour remplir ce critère.

Un nouvel atelier de transformation pour la Ferme du Causse 4

Un nouvel atelier de transformation pour la Ferme du Causse

La Ferme du Causse, entreprise bio régionale produisant des yaourts de brebis bio, a inauguré au début du mois son nouvel atelier de transformation à la limite entre Lozère et Aveyron, après plusieurs années de travaux. Le nouvel outil permet à l'entreprise de se développer et d'envisager le lancement de nouveaux produits bio pour compléter la gamme initiale. L'atelier intègre un espace visite, qui permet au grand public de découvrir le process de production, et qui sensibilise les visiteurs à la démarche d'ancrage territorial de la Ferme du Causse et aux fondements de l'agriculture biologique. Un magasin de produits locaux, le Panier, est adossé au nouveau bâtiment afin de mettre en avant l'offre locale à côté des produits de l'entreprise.

Le projet a permis le renforcement de partenariats d'approvisionnement locaux, notamment avec 2 élevages bio du territoire. Le projet a également permis le recrutement de 6 personnes, et d'autres créations de postes sont encore prévues.

Pour réaliser son projet, l'entreprise a bénéficié d'un important soutien du Fonds Avenir Bio (géré par l'Agence Bio), et de co-financements du FEADER, de la Région Occitanie et de la Communauté de communes Des Causses à l'Aubrac. La ferme du Causse a également été accompagnée par Ocebio dans le montage et l'animation de ce projet.

Pour en savoir plus :


L’Étuverie et Barthet Bio, les 2 lauréats du Concours BIOrigine Gers ! 5

L’Étuverie et Barthet Bio, les 2 lauréats du Concours BIOrigine Gers !

Le concours BIOrigine Gers, organisé par Gers Développement, a pour objectif de récompenser les entreprises agricoles et agroalimentaires s'approvisionnant en matières premières bio du Gers. Cette initiative portée par Gers Développement, vise à encourager le développement des agroalimentaires bio gersoises et de valoriser le Gers en tant que territoire à la pointe de la production et la transformation biologiques. Pour cette seconde édition, 9 dossiers de candidature ont été étudiés par le jury du concours, sur la base des critères suivants : produit, potentiel de développement, innovation, impact environnemental, impact territorial, créations d’emplois et équipe projet.

© l'étuverie

L'Etuverie, exploitation agricole basée à Cadeilhan, près de Fleurance, a remporté le prix "Circuits-courts". Nicolas Ricau et Fabien Candelon, les deux amis à l'origine de l'entreprise, transforment exclusivement de l'ail frais bio du Gers en ail noir bio (têtes d'ail noir, gousses, pâte d'ail noir, moutarde à l'ail noir, etc.). Leurs produits haut-de-gamme et made in Gers sont commercialisés partout en France, exportés, et utilisés par des restaurants étoilés.

(c) Barthet bio

Le prix "Circuits-longs" a été remis à l'entreprise Barthet Bio, exploitation agricole familiale créée en 1854, cultivant et transformant des fruits et légumes bio cultivés sur place. L'entreprise est engagée en outre en faveur des économies d'énergies et de la protection de la biodiversité (plantations en agro-foresterie, haies paysagères, présence de ruches, etc.).

Contact et infos

Marine BRUNEEL
Tel : 07 63 15 93 71
Email : m.bruneel@gersdeveloppement.fr
Site du concours : www.concours-bio.fr


Point d’actualité sur le scoring environnemental des produits alimentaires 6

Point d’actualité sur le scoring environnemental des produits alimentaires

L’équipe d’Ocebio a participé le 30 juin dernier à la journée « Le scoring alimentaire, un potentiel pour innover », organisée par Ad’Occ à Toulouse, l’occasion d’en apprendre plus sur le fonctionnement et les actualités des démarches de scoring nutritionnel et environnemental des produits alimentaires.

L'affichage environnemental remis en lumière par la convention citoyenne pour le climat

L’affichage de l’impact environnemental des produits alimentaires fait partie des premières propositions issues de la convention citoyenne pour le climat. Le gouvernement s’est saisi de cette demande et a lancé un débat parlementaire sur le sujet, prenant corps en août 2021 avec la loi Climat, rendant notamment obligatoire le scoring environnemental sur les produits alimentaires. La France s’est ainsi positionnée en pays européen précurseur sur ce travail.

Par ailleurs, l’ADEME et l’INRAe, au sein du GIS-REVALIM, ont travaillé depuis plusieurs années à la construction d’une base de données issues d’Analyses de Cycles de Vie (ACV) pour les produits agricoles et alimentaires : la base Agribalyse. Ces travaux s’inscrivent dans une approche multi-critères et multi-impacts de l’évaluation environnementale, sur une base scientifique.

Le projet de scoring environnemental s’est donc adossé aux travaux déjà initié autour d’Agribalyse. La base de données et les méthodes de calcul étant génériques, et non spécifiques, les premiers résultats ont généré une importante insatisfaction auprès de certains acteurs. Les scores affichés ne permettaient en effet pas de discriminer l’impact environnemental assez finement au sein des catégories de produits, lissant l’effet des modes de production agricole pour un même produit. En réaction, d’autres démarches de scoring environnemental privées se sont mises en route, afin de proposer des systèmes alternatifs.

Eco-score et Planet-Score

Le Planet-Score et l’Eco-Score, les deux systèmes les plus aboutis, ont été mis en expérimentation auprès des consommateurs en 2021 :

L’Eco-Score : méthode assez proche de la méthode ACV classique, avec un système complémentaire de bonus et malus pour certaines pratiques considérées comme vertueuse pour l’environnement. Indicateur agrégé (couleur + lettre). L’enseigne Carrefour, qui a testé à grande échelle l’Eco-Score, constate que ce label ne met pas assez en avant des critères attendus par les consommateurs, et notamment les pesticides, le bien-être animal, et le mode de production. De plus, le conseil scientifique qui suit le projet apprécie la rapidité de déploiement de la méthode, mais lui reproche une trop grande « rusticité » et un manque de précision.

Le Planet-Score : méthode utilisant la méthode ACV et Agribalyse, mais intégrant un grand nombre de paramètres de calculs supplémentaires. L’ACV est fragmentée en 4 blocs : santé et toxicité environnementale, biodiversité et écosystèmes, climats et ressources. L’étiquette affiche une notation de A à E (soit 5 couleurs), sur 3 sous-critères, et un indicateur de bien-être animal (voir l’article d’Ocebio de juillet 2021 pour plus de détails). Les retours consommateurs sont positifs, ils apprécient la clarté et la transparence de l’affichage, et apprécient la présence des indicateurs de pesticides et bien-être animal. Le mode de calcul permet d’introduire de la discrimination au sein des catégories de produits.

Retours d’entreprises bio régionales ayant testé ces labels

La société Nutrition et santé a testé le Planet-Score sur une gamme de marques iconiques de leur portefeuille produits. 80% des produits testés ont été notés A sur tous les critères du Planet-Score, dont 100% des produits bio. Les produits obtenant les scores C ou D contiennent certains ingrédients comme le cacao et le sucre de betterave. L’entreprise apprécie globalement le dispositif, jugeant que les notes reflètent bien leurs pratiques, et permettent une différenciation intra-produits.

La jeune pousse Yummy Twice a quant à elle testé l’Eco-Score. L’entrepreneur a apprécié sa simplicité et sa rapidité de mise en place.

En parallèle, le travail se poursuit sur Agribalyse…

Le GIS-REVALIM poursuit son travail pour améliorer la base Agribalyse, en vue d’enrichir la base avec des nouveaux produits, et d’améliorer les données. Les principaux leviers d’amélioration sont principalement la prise en compte de la biodiversité à la parcelle, le stockage / déstockage de carbone dans les sols, et la toxicité / écotoxicité. Le GIS-REVALIM sortira ainsi en septembre 2022 la version 3.1 d’Agribalyse.

Par ailleurs, l’objectif est d’aboutir à un outil d’analyse semi-spécifique, qui permettrait de moduler plus finement les paramètres des ACV (mode de production, emballages, process, logistique…). L’idée est à termes d’avoir une base de données composée de briques élémentaires à combiner pour construire une ACV la plus fidèle au produit évalué, un peu sur le modèle de l'Ecobalyse, la base de données ACV du textile.

Plusieurs outils d’analyse semi-spécifique sont d’ailleurs en cours de développement, notamment :

  • Karbon : l’outil permet de moduler certains paramètres comme la spécification d’une recette, le type d’emballage…
  • PEFAP (Inrae) : méthode partant de la liste des ingrédients directement accessible sur l’emballage.

Et la suite ?

Du côté de l’Etat, l’heure et au bilan des expérimentations sur l’Eco-Score et le Planet-Score, et à l’élaboration d’une méthodologie s’inspirant des travaux réalisés, en intégrant leurs bénéfices et leurs limites. L’Etat et l’ADEME souhaite aboutir au meilleur compromis, tout en sachant qu’il sera difficile d’obtenir un outil consensuel. La méthodologie sera proposée début 2023 et soumise à consultation puis à un test. L’Etat envisage de commencer par une utilisation volontaire encadrée, avant de rendre obligatoire le dispositif.

Actualités du Planet-Score

Le collectif Planet-Score organise un événement consacré à la transparence environnementale dans le secteur agroalimentaire le MARDI 5 JUILLET 2022, de 10H15 à 13H30, au Balzac, 1 rue de Balzac, 75008 Paris

Pour vous inscrire, cliquez ici !


Le Nutri-Score : forces et faiblesses

L’équipe d’Ocebio a participé le 30 juin dernier à la journée « Le scoring alimentaire, un potentiel pour innover », organisée par Ad’Occ à Toulouse, l’occasion d’en apprendre plus sur le fonctionnement et les actualités des démarches de scoring nutritionnel des produits alimentaires.

Contexte de mise en place

Le Nutri-Score est une démarche de scoring nutritionnel née en 2017 dans le cadre d’une évolution réglementaire imposant aux fabricants de produits alimentaires de faciliter la compréhension des informations nutritionnelles pour les consommateurs. Cet affichage nutritionnel a été conçu dans un objectif de santé publique, pour prévenir les consommateurs des risques cardio-vasculaires, d’obésité et de diabète. Le Nutri-Score est très apprécié et demandé par la grande distribution.

Fonctionnement

Le Nutriscore est un symbole simplifié affichant 5 couleurs / 5 lettres définissant la qualité nutritionnelle des produits. Le calcul prend en compte les nutriments et aliments à éliminer (énergie, sucres, acides gras saturés, sel), et les nutriments à favoriser (fruits, légumes, légumineuses, fruits à coque, huile de colza, de noix, d’olive, fibres, protéines). Le calcul est simple, et peut se faire directement à partir de la liste des ingrédients composant un produit alimentaire.

Bénéfices et limites

Le Nutri-Score est intéressant car il se base sur des données mesurables et indiscutables. Le choix des sous-composantes de l’indicateur est toutefois questionné par certains acteurs, car le mode de calcul actuel écarte complètement la question des additifs, et la présence des minéraux dans les produits.

Tel que calculé aujourd’hui, cet indicateur permet d’éclairer les consommateurs sur des produits de même gamme. En revanche, il présente des limites pour comparer des produits trop éloignés les uns des autres.

Malgré tout, le Nutri-Score peut être un réel vecteur de changement et d’innovation, car il peut inciter les entreprises ayant des produits mal notés à revoir leurs reformulations pour améliorer leur notation.

En revanche, le Nutri-Score pénalise grandement les produits issus des AOC / AOP, souvent riches et gourmandes, qui se voient imposer des règles de formulation via les cahiers des charges, et n’ont pas de levier d’action pour améliorer leurs scores nutritionnels souvent mal notés.

D’après les suivis IRI, le Nutri-Score a un réel impact auprès des consommateurs. Les distributeurs observent en effet des évolutions des ventes en lien avec cet indicateur nutritionnel. Il y a donc un enjeu réel à consolider le mode de calcul du Nutri-Score pour donner des informations les plus claires possibles aux consommateurs.

Conditions d’utilisation

L’affichage du Nutri-Score sur les produits alimentaires est une démarche gratuite et volontaire dont les fabricants peuvent s’auto-saisir en calculant directement leur Nutri-Score en ligne, après enregistrement sur l’une des plateformes suivantes :

  • Pour les marques commercialisées exclusivement sur le territoire français
  • Pour les marques distribuées dans plusieurs pays

Le RMT Nutri-Previus propose par ailleurs un outil en ligne pour simuler l’impact des reformulations de produits sur le Nutri-Score :

Des entreprises bio régionales témoignent…

Insatisfaits par le Nutri-Score, le réseau Biocoop adopte le label privé SIGA…

Face aux limites du Nutri-Score, Biocoop a travaillé pendant deux ans et demi au déploiement du label SIGA sur l’ensemble des produits de leur marque. Le SIGA discrimine les produits selon leur degré de transformation, l’intégration de matières premières brutes, la présence de substances établies comme à risque, et des seuils nutritionnels discriminant des aliments défavorables (trop gras, trop sucrés, trop salés…). Biocoop a par ailleurs travaillé à la reformulation de plusieurs de ses produits qui présentaient un score SIGA défavorable avec trop de marqueurs d’ultra-transformation.

Yummy Twice et Arterris créent des produits bio intégrant directement des objectifs de scoring nutritionnel…

Yummy Twice est une jeune entreprise investie dans l’économie circulaire de la filière brassicole bio régionale. La société produit aujourd’hui des crackers apéritifs bio à base de drèches issues de la brasserie. La coopérative Arterris a quant à elle créé la gamme bio « Mon Bon Bio ». Les deux sociétés ont chacune intégré dès le début dans les cahiers des charges l’objectif d’afficher un score nutritionnel favorable.

--> Pour en savoir plus, consultez le site de Santé Publique France


Le marché bio recule pour la première fois en 2021

Les chiffres 2021 de la bio en France traduisent une situation tendue et compliquée pour les filières bio, prises en étau entre une production en croissance et des marchés saturés ou en prise à l’inflation et à la baisse du pouvoir d’achat. Différents leviers existent pour pérenniser le secteur bio en stimulant la consommation et en explorant des marchés jusqu’alors peu développés. Le secteur agricole fait face à une situation délicate, et la bio n’est par épargnée. De nombreux défis et challenges se présentent pour les acteurs de la bio et ceux qui les accompagnent !

Baisse du marché bio en 2021, dans un contexte de bouleversement général de la consommation

Pour la première fois, recul du marché bio

Le marché bio français s’élève en 2021 à 12.6 Milliards d’euros, ce qui représente une part de marché de 6,63% dans les courses alimentaires des Français, et fait de la France le 2e marché bio européen derrière l’Allemagne. Alors que la plupart des marchés européens croissent en bio, le marché bio français a quant à lui perdu 68 millions d’euros entre 2020 et 2021, soit -0,5% en incluant les achats de la restauration et -1,34% hors restauration. Le bio recule donc pour la première fois après des années de croissance à deux chiffres. Alors que le développement de la filière bio française était jusqu’alors plutôt lié à la structuration de l’amont, le secteur bio est pour la première fois confronté à une problématique de marché.

Evolution du marché alimentaire bio entre 2010 et 2021 par circuit de distribution
Source : Agence Bio / ANDI 2022
Une tendance à relativiser dans une dynamique globale de baisse de la consommation

Cette contraction du marché bio s’inscrit dans une tendance générale de baisse de la consommation des ménages en France. Rappelons-nous tout d’abord que l’année 2020, année marquée par les confinements de la crise COVID-19, avait induit une très forte croissance du marché bio. L’année 2021 subit donc un contre-coup de cette surcroissance de 2020.

De plus l’année 2021 a été marquée par un bouleversement de l’ensemble de la consommation. L’INSEE a mesuré un recul de -2,28% de la consommation alimentaire française entre 2020 et 2021, soit une perte de 4,5 milliards sur un marché de 195 milliards (hors tabac et eaux minérales). Ce résultat en berne s’inscrit dans la lignée de la crise sanitaire de 2020 et du début de la baisse du pouvoir d’achat fin 2021, qui a bouleversé les habitudes et usages des français, que ce soit pour leurs courses ou leur consommation en général.

La distribution de proximité tire son épingle du jeu dans ce contexte de consommation morose

La bio ayant pour particularité de se vendre dans une grande diversité de circuits, il est important d’analyser les tendances d’évolution pour chaque canal de distribution.

Evolution du poids des circuits dans le marché bio (yc achats de la RHD)
Source : Agence Bio / ANDI 2022

Dans le détail des circuits de vente, le ralentissement de la demande en bio est majoritairement attribué à la grande distribution et à la distribution spécialisée :

  • Le chiffre d’affaires des Grandes Surfaces Alimentaires, qui représente 50% du marché bio en 2021, est en recul de près de 4% entre 2020 et 2021. Au-delà des changements de pratiques de consommation des français, cette baisse des ventes est aussi liée au fait que les grandes enseignes ont eu tendance à limiter leur référencement bio. En effet, selon une étude de Nielsen IQ, le nombre moyen de références bio par magasin a baissé de 5% passant de 523 références début 2021 à 497 références début 2022.
  • La baisse des ventes concerne aussi les près de 3000 magasins bio spécialisés, mais dans une plus faible mesure (-1.8% entre 2020 et 2021). La distribution spécialisée bio conserve malgré tout un poids important dans le marché bio, réalisant 27% des ventes en 2021, comme en 2020 et 2019. S’ajoute à cela une hausse du nombre de magasins bio spécialisés, ce qui complique encore un peu plus la situation économique de ces acteurs qui sont donc plus nombreux à se partager un marché en baisse...

La consommation bio des français baisse donc en tendance dans les GSA et les magasins bio spécialisés, se rabattant en partie sur les lieux d’achat de proximité. Les artisans-commerçants avaient en 2019 rencontré un nouveau public de consommateurs bio, et ils semblent les avoir fidélisés puisque ce créneau augmente encore son CA bio en 2021 de près de 6%. Les commerces artisanaux de proximité représentent en 2021 7% du marché bio français. Les 26 000 points de vente directe continuent eux-aussi leur progression, augmentant leur CA bio de 8% en 2021. Ce circuit de distribution est une réelle spécificité de la bio, car il représente 11% du marché bio national, contre 1% à peine sur le marché alimentaire global.

Enfin, le marché de la restauration repart lui aussi à la hausse en 2021, après une année 2020 morose avec de longues périodes de fermeture liées à la crise du covid. Tirée par les objectifs de la loi Egalim, la restauration collective se mobilise davantage pour atteindre l’objectif de 20% de bio dans l’assiette. Toutefois, les cantines n’ayant pas retrouvé dès le début de l’année 2021 toute leur activité, les achats de produits bio n’atteignent par leur niveau de 2019 (-3,0% entre 2019 et 2021). Le CA de la restauration bio représente ainsi en 2021 609 millions d’euros (232 millions en commerciale, et 377 millions en collective).

Un recul des marchés qui ne touche pas toutes les filières de la même façon

Toutes les filières ne sont pas impactées de la même façon par la baisse de la consommation bio en France en 2021. Les fruits et légumes, le rayon crèmerie (lait, produits laitiers, œufs) et les viandes de bœufs, porcs et produits de charcuterie sont les filières les plus concernées, affichant toutes entre -4 et -5% de CA en 2021. Quelques filières bio sont épargnées, avec la viande d’agneau (+1%), les volailles (+2%), et surtout les boissons alcoolisées (vins et bières notamment) dont les ventes continuent à progresser fortement en 2021 (+10%). 

Le marché de la RHD et la communication grand public, deux leviers pour soutenir les filières bio françaises

Veiller à la transparence des messages pour les consommateurs

Dans un contexte de tension sur le marché bio, il est important d’éviter la confusion chez les consommateurs, et de travailler à la transparence des messages diffusés.

D’une part, il est primordial d’éviter la confusion entre bio et local. Les consommateurs qui annoncent préférer le local doivent être informés que bio et local ne sont pas contradictoires et ne s’opposent pas. Grâce aux 26 000 fermes bio qui vendent en direct, et à toutes les filières bio françaises qui se structurent, les consommateurs peuvent manger bio et local !

D’autre part, la multiplication de labels ou de marques ayant des promesses environnementales viennent petit à petit grignoter des part de marché à la Bio (HVE, Zéro Résidus de pesticides, …). L’image de la bio et la communication sur les garanties apportées par le cahier des charges bio sont donc un levier important pour rassurer le consommateur et relancer la consommation bio.

Enfin, la tendance à l’industrialisation de la bio et sa forte croissance au sein de la grande distribution semblent avoir eu tendance à brouiller les consommateurs. Une étude menée par l’Agence BIO auprès d’un panel de consommateurs montre que certains d’entre eux restent convaincus de la présence de pesticides de synthèse dans des produits de marques de grands industriels malgré leur labellisation bio.

Accompagner les consommateurs pour éclairer et stimuler la demande

Les derniers sondages montrent qu’un français sur deux s’estime insuffisamment informé sur les garanties de l’agriculture bio, notamment sur la réglementation et les contrôles. Le sentiment de manquer de compréhension du label bio augmente donc chez les consommateurs. Expliquer la bio, pour stimuler la demande est donc aujourd’hui un enjeu majeur.

L’Agence Bio a pris cette question à bras-le-corps, en lançant une véritable campagne de communication institutionnelle sur la bio. Les interprofessions (Cniel, Interfel, Interbev, Cnpo, Synalaf, Cnipt, Intercéréales, Terres Univia et InterApi) et la maison de la Bio se sont associées en mars dernier pour former « l’équipe de France du Bio ». Une campagne collective de communication autour du « Bioreflexe » a été lancée dans l’objectif de communiquer sur les vertus environnementales de la bio et sur sa contribution à la souveraineté alimentaire, pour stimuler la demande en produits bio des consommateurs.

La restauration hors domicile, un marché-relai potentiel pour les filières bio

Avec environ 80 000 cantines et 180 000 restaurants en France, la RHD est un relais de croissance majeur pour accueillir la production des agriculteurs français qui arrivent au terme de leur conversion.

Grâce à la loi Egalim, le bio enregistre une légère progression dans les cantines, passant de 5.4% en 2019 à 6,6% des achats de la restauration collective en 2021. Mais on reste encore bien en dessous des objectifs de cette loi qui impose 20 % de bio dans toute la restauration collective publique ! La restauration commerciale, avec seulement 1,67% d’achats de produits bio a quant à elle des marges de progressions colossales. Les restaurateurs, en augmentant la part de produits bio dans les menus proposés aux clients, ont donc dans leurs main une solution pour favoriser la résilience des filières biologiques.

Pour développer ce marché actuellement peu mobilisé, il sera primordial de :

  • Proposer des formations adaptées aux acteurs de la restauration collective et commerciale et à la fonction publique territoriale
  • Mettre en valeur les chefs qui font plus de bio
  • Poursuivre la structuration des filières pour qu’elles soient en capacité de répondre aux appels d’offre et aux besoins particuliers de la restauration

Pour en savoir plus...

Pour plus d’infos, vous pouvez consulter le site de l’Agence bio et le dossier de presse présenté le 10 juin 2021 :


Les filières bio toujours dynamiques en 2021

Les chiffres 2021 de la bio, dévoilés le 10 juin dernier par l’Agence Bio dans la Drôme, témoignent d’une situation contrastée, entre maintien de la dynamique de développement des filières biologiques et stagnation du marché bio français, dans un contexte alimentaire global bousculé. Dans cette situation délicate, l’Agence bio évoque néanmoins des leviers mobilisables pour préserver le secteur bio, avec d’une part la sensibilisation des consommateurs, et d’autre part, l’appui de la restauration hors domicile, marché ayant actuellement un faible taux de pénétration et prometteur pour la bio.

Une hausse des surfaces cultivées en bio en 2021

L’Observatoire national de la bio recense en 2021 près de 2,8 millions d’ha cultivés selon le mode de production bio, ce qui fait de la France le leader européen de la production biologique. Le cap des 10% de SAU en bio a enfin été passé en 2021. Aujourd’hui, en France, 1 ha sur 10 est donc cultivé en bio, et 13.4% des fermes françaises pratiquent l’agriculture biologique.

La dynamique de croissance de la production bio est toujours forte, avec une hausse de plus de 9% en 2021 des surfaces cultivées en bio, et 20% des surfaces qui sont encore en conversion.

Evolution des surfaces, des fermes et des entreprises engagées en bio
Source : Agence Bio / OC

Par ailleurs, l’année 2021 n’a pas connu de hausse majeure des sorties du bio. 4.17% des fermes sortent du bio (seulement +0.15%/2020) et plus de la moitié des sorties du bio sont des départs à la retraite et non des agriculteurs qui renoncent à produire en bio.

L’Occitanie reste la première région bio de France !
Les régions productrices de bio restent dynamiques, à l’image de la région Occitanie, qui a augmenté de près de 11% ses surfaces bio en 2021 pour atteindre 608 285 ha, dont 129 347 ha en conversion. En Occitanie, quasiment 20 % des surfaces agricoles sont désormais cultivées en Bio !

Le secteur aval poursuit également sa croissance, comptant en 2021 29 795 entreprises engagées en bio, soit 13% de plus qu’en 2020.

Quelques filières autosuffisantes, importations en baisse, et exports en hausse

Les efforts remarquables des acteurs de l’amont et de l’aval des filières bio ces dernières années ont permis de maintenir des taux d’import stables malgré l’explosion de la demande. Les filières lait, œufs et pour la première fois en 2021 blé bio françaises sont auto-suffisantes.

Les importations étaient en baisse en 2021 notamment en ce qui concerne les produits de la boulangerie. Les filières bio sont approvisionnées à plus de 81% par des produits français (hors produits exotiques).

Taux d'approvisionnement selon l'origine des groupes de produits bio en 2021
Source : Agence Bio / ANDI 2022

Les exports de produit bio se sont fortement développés en 2021 de passant de 887 millions d’euros à 1047 millions d’euros au stade de gros (+18%/2020). Les exports se développent particulièrement en vins (+68 millions d’euros) en fruits (+32 millions d’euros), en produits laitiers (+14 millions d’euros) et dans l’épicerie sucrée et salée (+10 millions d’euros et +9 millions d’euros respectivement).

Pour en savoir plus...

Pour plus d’infos, vous pouvez consulter le site de l’Agence bio et le dossier de presse présenté le 10 juin 2021 :