Actualités générales

Baromètre Consommation des produits bio 2023 : défiance des consommateurs et manque d'information sur la bio.

Le dernier baromètre "Consommation et Perception des produits biologiques" mené par l'OBSOCO et l'Agence bio fin novembre 2022 confirme que la bio séduit moins les consommateurs.

Pour télécharger le communiqué de presse de l'Agence bio : cliquez ici

Pour la synthèse du baromètre, avec les principaux résultats : cliquez ici

(crédit photo : Interbio Occitanie- Adobe)

Le contexte morose (forte inflation, guerre en Ukraine...) impacte fortement les habitudes des français en terme d'alimentation : quasiment la moitié des personnes interrogées (47%) ont le sentiment de restreindre leurs dépenses alimentaires pour des raisons financières. Et les français se déclarent aussi moins attentifs aux labels garants de produits de qualité et / ou environnemental : alors que 70 % des consommateurs se disaient attentifs à ces labels l'an dernier, le chiffre tombe à 60 % cette année... La bio n'échappe pas à ce contexte compliqué et prend de plein fouet ces nouveaux arbitrages des consommateurs.

Le prix ("Les produits bio sont trop chers" - raison évoquée par 71 % des non-consommateurs de bio) reste le 1er frein évoqué par les non-consommateurs mais ne bondit pas malgré le contexte d'inflation. Par contre, un nouveau frein inquiétant apparait, c'est une forte remise en question de la réalité et des garanties du bio : 57 % des non-consommateurs de bio expliquent qu'ils ont des doutes sur les produits bio. La promesse initiale de la bio semble s'être diluée, suite à l'arrivée des grandes marques bio agro-alimentaire, de la bio en GMS, des MDD... La bio est désormais perçue uniquement comme une démarche marketing par une partie des consommateurs. Cette défiance semble clairement liée à un manque d'information, sur la bio, la réglementation et les contrôles. Bref, il faut reconstruire la confiance, continuer à expliquer les exigences de l'agriculture biologique et les atouts de ses produits. Avec Interbio Occitanie, nous mettons en place depuis mars 2023 une campagne de communication grand public pour contribuer à cet effort de communication nécessaire => Plus d'info sur notre page

La part de consommateurs réguliers de bio est en baisse de 16 points par rapport à l'année dernière : en 2022, 60 % des français indiquent avoir consommer des produits bio au moins une fois par mois dans les 12 derniers mois. Ils étaient 76 % en 2021. En revanche, les consommateurs les plus convaincus, consommateurs quotidiens de bio, semblent intensifier encore leur consommation.

82 % des français restent convaincus que la bio contribue à préserver l'environnement, la qualité des sols et les ressources et 75 % pensent que les produits bio sont meilleures pour la santé - mais ces chiffres sont en recul par rapport au années précédentes.


En Occitanie, faisons passer le #BioRéflexe !

Interbio Occitanie et ses membres fondateurs (Bio Occitanie, la Chambre régionale d’agriculture d’Occitanie, la Coopération Agricole d’Occitanie, OCEBIO – Occitanie Entreprises Bio et SudVinBio) lancent la première campagne à destination du grand public d’Occitanie pour faire de la bio régionale, leur nouveau réflexe !

« En Occitanie, faisons passer le #BioRéflexe », un slogan engagé qui allie les valeurs fortes de solidarité et humaines de la bio régionale et du rugby, sport incontournable de notre belle et grande région.

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Nos ambassadeurs

Anthony Jelonch - champion de rugby. Passionné d'agriculture biologique, Anthony est fils d'agriculteur bio dans le Gers et titulaire d'un Bac Pro élevage.

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Pour plus de renseignements sur ces outils, n’hésitez pas à contacter : contact@interbio-occitanie.com

Les photos du off

Campagne financée par Interbio Occitanie et ses membres, le Conseil Régional d’Occitanie et l’Europe.


Faites-vous accompagner pour faire des économies : Diagnostic ECOFLUX BPI – ADEME 1

Faites-vous accompagner pour faire des économies : Diagnostic ECOFLUX BPI – ADEME

La BPI et l’ADEME propose un accompagnement pour faire des économies d’énergies et autres flux (matières, eau…) à destination des entreprises de 20 à 250 salariés.

En vous engageant dans cette démarche, vous bénéficiez d’un diagnostic puis d’un accompagnement d’un expert pendant un an pour mettre en œuvre les économies d’énergies / matières /eau, avec évaluation des économies réalisées à la fin de l’accompagnement.

Coût pour l’entreprise 
  • 2 000€ HT après subvention pour les sites de 20 à 49 salariés
  • 3 000€ HT après subvention pour les sites de 50 à 250 salariés

Plus d’infos sur : https://diagecoflux.bpifrance.fr/accompagnement

Pour faire une demande d’accompagnement : https://www.bpifrance.fr/catalogue-offres/transition-ecologique-et-energetique/diag-eco-flux


La nouvelle version du guide de la distribution bio est disponible ! 2

La nouvelle version du guide de la distribution bio est disponible !

Ocebio a participé à la mise à jour de cette seconde édition du guide de la distribution bio en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie, co-édité par Interbio Occitanie et Interbio Nouvelle Aquitaine.

Pour mémoire, cet outil présente les principaux distributeurs implantés en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine et de précise les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio.

Crédits photo : Scott Warman, Unsplash


Panorama de l'aval des filières bio d'Occitanie en 2021 3

Panorama de l'aval des filières bio d'Occitanie en 2021

L'Observatoire régional animé par Interbio Occitanie vient de publier la synthèse régionale des chiffres de la bio d'Occitanie en 2021. L'occasion de faire un point sur les chiffres-clés du secteur aval bio régional !

Répartition des acteurs aval des filières bio d'Occitanie par grands métiers
Sources : Agence Bio / OC, ORAB IBO 2021
Répartition géographique des IAA et Commerces de gros
Sources : Agence Bio / OC, ORAB IBO 2021
Détails des activités des opérateurs de commerce de gros et des IAA bio régionales
Sources : Agence Bio / OC, ORAB IBO 2021
Filière principale des opérateurs de commerce de gros et des IAA bio d'Occitanie
Sources : Agence Bio / OC, ORAB IBO 2021

Retrouvez l'ensemble des publications de l'Observatoire régional de la bio sur le site d'Interbio Occitanie !

Crédits photos et pictos : macrovector, photoroyalty, senivpetro, wayhomestudio, sur Freepik - Ante Hamersmit, Arno Senoner, Roman Kraft, Erol Ahmed - Unsplash


(c) Ilse Driessen, Unsplash

Prolongement et simplification de l’aide « gaz et électricité »

L'état français a décidé en mars 2022 la mise en place d'une aide d’urgence dans le cadre du Plan de résilience économique et sociale à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Cette aide a été mise en œuvre dès le 1er juillet. Cette aide est une subvention ciblée visant à compenser les surcoûts de dépenses de gaz ou d’électricité des entreprises grandes consommatrices d’énergie. Ce dispositif permet de soutenir les entreprises qui sont particulièrement dépendantes des prix de l’énergie et de maintenir leur production. Cette aide comprend plusieurs volets, plafonnés respectivement à 2, 25 et 50 millions d’euros d’aides, selon les spécificités de l’entreprise.

Dans un contexte où la tension des marchés du gaz et de l’électricité se maintient, le ministère de l’Economie et des Finances a décidé de prolonger cette aide d’urgence « gaz et électricité » pour les entreprises grandes consommatrices de gaz ou d’électricité jusqu’à fin décembre 2022.

Pour être éligibles à ces aides, les entreprises doivent remplir répondre aux critères suivants :

  • être une entreprises grande consommatrice d’énergie c’est-à-dire avoir des achats de gaz et/ou d’électricité atteignant au moins 3 % de leur chiffre d’affaires 2021
  • avoir subi un doublement du prix du gaz et/ou de l’électricité sur la période éligible par rapport à une moyenne de prix sur l’année 2021
(c) Arno Senoner, Unsplash

Le dispositif actuel, doté de 3 milliards d’euros de crédits, étant peu utilisé et ne permettant pas de faire face à la situation actuelle de hausse massive des prix, les ministres ont également décidé la simplification du dispositif, avec les ajustements suivants :

  • Les dates limites de dépôt sont repoussées pour permettre aux entreprises de rassembler les pièces justificatives et les faire certifier par leur expert-comptable ou leur commissaire aux comptes. Ainsi les dossiers concernant la période de mars à août pourront être déposés jusqu’à la fin décembre 2022. Les entreprises qui ne se sont pas saisies du dispositif peuvent donc de nouveau déposer leur dossier sur www.impots.gouv.fr. Les dates de dépôt des dossiers de la période de septembre à décembre seront précisées ultérieurement sur ce même site internet
  • Le critère de baisse ou de perte d’EBE sera apprécié (maille mensuelle ou sur trois mois de la période éligible)
  • il sera tenu compte des régularisations de factures d’électricité et de gaz qui interviendraient avec un décalage de plusieurs mois et ne pourraient pas être fournies dans les délais de dépôt des dossiers
  • Pour l’aide plafonnée à 2 millions d’euros : L’aide est actuellement  réservée aux entreprises qui démontrent une baisse d’excédent brut d’exploitation (EBE) d’au moins 30 % sur un trimestre par rapport à 2021. Ce seuil de 30 % est supprimé. Une simple baisse de l’EBE, calculée sur une base mensuelle par rapport à 2021, sera désormais suffisante pour remplir ce critère.

Un nouvel atelier de transformation pour la Ferme du Causse 4

Un nouvel atelier de transformation pour la Ferme du Causse

La Ferme du Causse, entreprise bio régionale produisant des yaourts de brebis bio, a inauguré au début du mois son nouvel atelier de transformation à la limite entre Lozère et Aveyron, après plusieurs années de travaux. Le nouvel outil permet à l'entreprise de se développer et d'envisager le lancement de nouveaux produits bio pour compléter la gamme initiale. L'atelier intègre un espace visite, qui permet au grand public de découvrir le process de production, et qui sensibilise les visiteurs à la démarche d'ancrage territorial de la Ferme du Causse et aux fondements de l'agriculture biologique. Un magasin de produits locaux, le Panier, est adossé au nouveau bâtiment afin de mettre en avant l'offre locale à côté des produits de l'entreprise.

Le projet a permis le renforcement de partenariats d'approvisionnement locaux, notamment avec 2 élevages bio du territoire. Le projet a également permis le recrutement de 6 personnes, et d'autres créations de postes sont encore prévues.

Pour réaliser son projet, l'entreprise a bénéficié d'un important soutien du Fonds Avenir Bio (géré par l'Agence Bio), et de co-financements du FEADER, de la Région Occitanie et de la Communauté de communes Des Causses à l'Aubrac. La ferme du Causse a également été accompagnée par Ocebio dans le montage et l'animation de ce projet.

Pour en savoir plus :


L’Étuverie et Barthet Bio, les 2 lauréats du Concours BIOrigine Gers ! 5

L’Étuverie et Barthet Bio, les 2 lauréats du Concours BIOrigine Gers !

Le concours BIOrigine Gers, organisé par Gers Développement, a pour objectif de récompenser les entreprises agricoles et agroalimentaires s'approvisionnant en matières premières bio du Gers. Cette initiative portée par Gers Développement, vise à encourager le développement des agroalimentaires bio gersoises et de valoriser le Gers en tant que territoire à la pointe de la production et la transformation biologiques. Pour cette seconde édition, 9 dossiers de candidature ont été étudiés par le jury du concours, sur la base des critères suivants : produit, potentiel de développement, innovation, impact environnemental, impact territorial, créations d’emplois et équipe projet.

© l'étuverie

L'Etuverie, exploitation agricole basée à Cadeilhan, près de Fleurance, a remporté le prix "Circuits-courts". Nicolas Ricau et Fabien Candelon, les deux amis à l'origine de l'entreprise, transforment exclusivement de l'ail frais bio du Gers en ail noir bio (têtes d'ail noir, gousses, pâte d'ail noir, moutarde à l'ail noir, etc.). Leurs produits haut-de-gamme et made in Gers sont commercialisés partout en France, exportés, et utilisés par des restaurants étoilés.

(c) Barthet bio

Le prix "Circuits-longs" a été remis à l'entreprise Barthet Bio, exploitation agricole familiale créée en 1854, cultivant et transformant des fruits et légumes bio cultivés sur place. L'entreprise est engagée en outre en faveur des économies d'énergies et de la protection de la biodiversité (plantations en agro-foresterie, haies paysagères, présence de ruches, etc.).

Contact et infos

Marine BRUNEEL
Tel : 07 63 15 93 71
Email : m.bruneel@gersdeveloppement.fr
Site du concours : www.concours-bio.fr


Point d’actualité sur le scoring environnemental des produits alimentaires 6

Point d’actualité sur le scoring environnemental des produits alimentaires

L’équipe d’Ocebio a participé le 30 juin dernier à la journée « Le scoring alimentaire, un potentiel pour innover », organisée par Ad’Occ à Toulouse, l’occasion d’en apprendre plus sur le fonctionnement et les actualités des démarches de scoring nutritionnel et environnemental des produits alimentaires.

L'affichage environnemental remis en lumière par la convention citoyenne pour le climat

L’affichage de l’impact environnemental des produits alimentaires fait partie des premières propositions issues de la convention citoyenne pour le climat. Le gouvernement s’est saisi de cette demande et a lancé un débat parlementaire sur le sujet, prenant corps en août 2021 avec la loi Climat, rendant notamment obligatoire le scoring environnemental sur les produits alimentaires. La France s’est ainsi positionnée en pays européen précurseur sur ce travail.

Par ailleurs, l’ADEME et l’INRAe, au sein du GIS-REVALIM, ont travaillé depuis plusieurs années à la construction d’une base de données issues d’Analyses de Cycles de Vie (ACV) pour les produits agricoles et alimentaires : la base Agribalyse. Ces travaux s’inscrivent dans une approche multi-critères et multi-impacts de l’évaluation environnementale, sur une base scientifique.

Le projet de scoring environnemental s’est donc adossé aux travaux déjà initié autour d’Agribalyse. La base de données et les méthodes de calcul étant génériques, et non spécifiques, les premiers résultats ont généré une importante insatisfaction auprès de certains acteurs. Les scores affichés ne permettaient en effet pas de discriminer l’impact environnemental assez finement au sein des catégories de produits, lissant l’effet des modes de production agricole pour un même produit. En réaction, d’autres démarches de scoring environnemental privées se sont mises en route, afin de proposer des systèmes alternatifs.

Eco-score et Planet-Score

Le Planet-Score et l’Eco-Score, les deux systèmes les plus aboutis, ont été mis en expérimentation auprès des consommateurs en 2021 :

L’Eco-Score : méthode assez proche de la méthode ACV classique, avec un système complémentaire de bonus et malus pour certaines pratiques considérées comme vertueuse pour l’environnement. Indicateur agrégé (couleur + lettre). L’enseigne Carrefour, qui a testé à grande échelle l’Eco-Score, constate que ce label ne met pas assez en avant des critères attendus par les consommateurs, et notamment les pesticides, le bien-être animal, et le mode de production. De plus, le conseil scientifique qui suit le projet apprécie la rapidité de déploiement de la méthode, mais lui reproche une trop grande « rusticité » et un manque de précision.

Le Planet-Score : méthode utilisant la méthode ACV et Agribalyse, mais intégrant un grand nombre de paramètres de calculs supplémentaires. L’ACV est fragmentée en 4 blocs : santé et toxicité environnementale, biodiversité et écosystèmes, climats et ressources. L’étiquette affiche une notation de A à E (soit 5 couleurs), sur 3 sous-critères, et un indicateur de bien-être animal (voir l’article d’Ocebio de juillet 2021 pour plus de détails). Les retours consommateurs sont positifs, ils apprécient la clarté et la transparence de l’affichage, et apprécient la présence des indicateurs de pesticides et bien-être animal. Le mode de calcul permet d’introduire de la discrimination au sein des catégories de produits.

Retours d’entreprises bio régionales ayant testé ces labels

La société Nutrition et santé a testé le Planet-Score sur une gamme de marques iconiques de leur portefeuille produits. 80% des produits testés ont été notés A sur tous les critères du Planet-Score, dont 100% des produits bio. Les produits obtenant les scores C ou D contiennent certains ingrédients comme le cacao et le sucre de betterave. L’entreprise apprécie globalement le dispositif, jugeant que les notes reflètent bien leurs pratiques, et permettent une différenciation intra-produits.

La jeune pousse Yummy Twice a quant à elle testé l’Eco-Score. L’entrepreneur a apprécié sa simplicité et sa rapidité de mise en place.

En parallèle, le travail se poursuit sur Agribalyse…

Le GIS-REVALIM poursuit son travail pour améliorer la base Agribalyse, en vue d’enrichir la base avec des nouveaux produits, et d’améliorer les données. Les principaux leviers d’amélioration sont principalement la prise en compte de la biodiversité à la parcelle, le stockage / déstockage de carbone dans les sols, et la toxicité / écotoxicité. Le GIS-REVALIM sortira ainsi en septembre 2022 la version 3.1 d’Agribalyse.

Par ailleurs, l’objectif est d’aboutir à un outil d’analyse semi-spécifique, qui permettrait de moduler plus finement les paramètres des ACV (mode de production, emballages, process, logistique…). L’idée est à termes d’avoir une base de données composée de briques élémentaires à combiner pour construire une ACV la plus fidèle au produit évalué, un peu sur le modèle de l'Ecobalyse, la base de données ACV du textile.

Plusieurs outils d’analyse semi-spécifique sont d’ailleurs en cours de développement, notamment :

  • Karbon : l’outil permet de moduler certains paramètres comme la spécification d’une recette, le type d’emballage…
  • PEFAP (Inrae) : méthode partant de la liste des ingrédients directement accessible sur l’emballage.

Et la suite ?

Du côté de l’Etat, l’heure et au bilan des expérimentations sur l’Eco-Score et le Planet-Score, et à l’élaboration d’une méthodologie s’inspirant des travaux réalisés, en intégrant leurs bénéfices et leurs limites. L’Etat et l’ADEME souhaite aboutir au meilleur compromis, tout en sachant qu’il sera difficile d’obtenir un outil consensuel. La méthodologie sera proposée début 2023 et soumise à consultation puis à un test. L’Etat envisage de commencer par une utilisation volontaire encadrée, avant de rendre obligatoire le dispositif.

Actualités du Planet-Score

Le collectif Planet-Score organise un événement consacré à la transparence environnementale dans le secteur agroalimentaire le MARDI 5 JUILLET 2022, de 10H15 à 13H30, au Balzac, 1 rue de Balzac, 75008 Paris

Pour vous inscrire, cliquez ici !


Le Nutri-Score : forces et faiblesses

L’équipe d’Ocebio a participé le 30 juin dernier à la journée « Le scoring alimentaire, un potentiel pour innover », organisée par Ad’Occ à Toulouse, l’occasion d’en apprendre plus sur le fonctionnement et les actualités des démarches de scoring nutritionnel des produits alimentaires.

Contexte de mise en place

Le Nutri-Score est une démarche de scoring nutritionnel née en 2017 dans le cadre d’une évolution réglementaire imposant aux fabricants de produits alimentaires de faciliter la compréhension des informations nutritionnelles pour les consommateurs. Cet affichage nutritionnel a été conçu dans un objectif de santé publique, pour prévenir les consommateurs des risques cardio-vasculaires, d’obésité et de diabète. Le Nutri-Score est très apprécié et demandé par la grande distribution.

Fonctionnement

Le Nutriscore est un symbole simplifié affichant 5 couleurs / 5 lettres définissant la qualité nutritionnelle des produits. Le calcul prend en compte les nutriments et aliments à éliminer (énergie, sucres, acides gras saturés, sel), et les nutriments à favoriser (fruits, légumes, légumineuses, fruits à coque, huile de colza, de noix, d’olive, fibres, protéines). Le calcul est simple, et peut se faire directement à partir de la liste des ingrédients composant un produit alimentaire.

Bénéfices et limites

Le Nutri-Score est intéressant car il se base sur des données mesurables et indiscutables. Le choix des sous-composantes de l’indicateur est toutefois questionné par certains acteurs, car le mode de calcul actuel écarte complètement la question des additifs, et la présence des minéraux dans les produits.

Tel que calculé aujourd’hui, cet indicateur permet d’éclairer les consommateurs sur des produits de même gamme. En revanche, il présente des limites pour comparer des produits trop éloignés les uns des autres.

Malgré tout, le Nutri-Score peut être un réel vecteur de changement et d’innovation, car il peut inciter les entreprises ayant des produits mal notés à revoir leurs reformulations pour améliorer leur notation.

En revanche, le Nutri-Score pénalise grandement les produits issus des AOC / AOP, souvent riches et gourmandes, qui se voient imposer des règles de formulation via les cahiers des charges, et n’ont pas de levier d’action pour améliorer leurs scores nutritionnels souvent mal notés.

D’après les suivis IRI, le Nutri-Score a un réel impact auprès des consommateurs. Les distributeurs observent en effet des évolutions des ventes en lien avec cet indicateur nutritionnel. Il y a donc un enjeu réel à consolider le mode de calcul du Nutri-Score pour donner des informations les plus claires possibles aux consommateurs.

Conditions d’utilisation

L’affichage du Nutri-Score sur les produits alimentaires est une démarche gratuite et volontaire dont les fabricants peuvent s’auto-saisir en calculant directement leur Nutri-Score en ligne, après enregistrement sur l’une des plateformes suivantes :

  • Pour les marques commercialisées exclusivement sur le territoire français
  • Pour les marques distribuées dans plusieurs pays

Le RMT Nutri-Previus propose par ailleurs un outil en ligne pour simuler l’impact des reformulations de produits sur le Nutri-Score :

Des entreprises bio régionales témoignent…

Insatisfaits par le Nutri-Score, le réseau Biocoop adopte le label privé SIGA…

Face aux limites du Nutri-Score, Biocoop a travaillé pendant deux ans et demi au déploiement du label SIGA sur l’ensemble des produits de leur marque. Le SIGA discrimine les produits selon leur degré de transformation, l’intégration de matières premières brutes, la présence de substances établies comme à risque, et des seuils nutritionnels discriminant des aliments défavorables (trop gras, trop sucrés, trop salés…). Biocoop a par ailleurs travaillé à la reformulation de plusieurs de ses produits qui présentaient un score SIGA défavorable avec trop de marqueurs d’ultra-transformation.

Yummy Twice et Arterris créent des produits bio intégrant directement des objectifs de scoring nutritionnel…

Yummy Twice est une jeune entreprise investie dans l’économie circulaire de la filière brassicole bio régionale. La société produit aujourd’hui des crackers apéritifs bio à base de drèches issues de la brasserie. La coopérative Arterris a quant à elle créé la gamme bio « Mon Bon Bio ». Les deux sociétés ont chacune intégré dès le début dans les cahiers des charges l’objectif d’afficher un score nutritionnel favorable.

--> Pour en savoir plus, consultez le site de Santé Publique France