Bio
Signature du nouveau Plan Bi'O, pour une agriculture et une alimentation bio en Occitanie

Le lundi 18 septembre dernier, les représentants des acteurs de la Bio d'Occitanie se sont tous retrouvés sur la ferme du Camp de la Salle en Haute-Garonne à l'occasion de la signature du nouveau Plan Bi’O 2023-2027.
Ocebio a suivi les échanges et a porté les demandes entreprises, notamment sur le dossier des aides spécifiques pour traverser la crise et les besoins de communication.
Les acteurs de la bio ont pu discuter avec Pierre-André Durand, Préfet de la Région Occitanie, Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie, et les directeurs des Agences de l’Eau régionales, des difficultés rencontrées par le secteur bio en Occitanie.
Ce nouveau plan a pour objectif de renforcer la production de la 1ère région bio de France, et soutenir la distribution et la consommation de produits bio, après ces deux années de recul du marché.
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs thèmes d’actions ont été déterminés :
Axe 1 : soutenir la consommation de produits bio dans tous les circuits, en valorisant les atouts de l’agriculture biologique pour l’environnement et la santé auprès des consommateurs et en développant les débouchés vers les marchés régionaux, nationaux et internationaux, notamment via le développement de la marque « Sud de France – Le Bio d’Occitanie » ;
Axe 2 : faire de l’agriculture biologique un atout pour les territoires, en valorisant les bonnes pratiques des territoires engagés dans un projet de développement de l’agriculture biologique, ou en développant l’offre agritouristique dans les exploitations engagées ;
Axe 3 : favoriser l’accès à l’agriculture biologique pour tous, en augmentant la part de produits bio et locaux dans les établissements scolaires et en renforçant les liens entre les acteurs de la solidarité alimentaire et les filières bio régionales ;
Axe 4 : consolider la filière bio et structurer ses filières pour garantir un juste partage de la valeur ajoutée, en soutenant les conversions et les transmissions d’exploitations en agriculture biologique, en favorisant le partage de connaissances et pratiques entre agriculture biologique et conventionnelle ;
Axe 5 : développer l’offre de formation et de recherche-expérimentation, en augmentant la part d’exploitations agricoles bio au sein des lycées agricoles, en soutenant les expérimentations menées en agriculture biologique au sein de centres de recherche, ou en favorisant les partenariats entre les acteurs de l’enseignement supérieur et le secteur de la recherche ;
Axe 6 : consolider l’animation et la gouvernance de la filière Agriculture Biologique régionale, en renforçant la représentation de l’Occitanie au sein des instances de décisions qui concernent l’agriculture biologique, en mutualisant les outils et partage d’informations au sein des filières professionnelles.
Retrouvez le dossier de presse et le Plan Bi’O signé sur le site d’Interbio : https://www.interbio-occitanie.com/signature-du-nouveau-plan-bio/
Crédits photos : Interbio Occitanie
Développez vos appro bio locaux avec la cartographie des outils de transformation de fruits et légumes occitans

Ocebio a participé à la réalisation d'une première cartographie pour accompagner la filière Occitane des fruits et légumes ingrédients (bio et non bio) : celle-ci vise à booster l’approvisionnement régional des entreprises de transformation agroalimentaire d’Occitanie, en recherche de matières premières régionales et à faciliter les collaborations entre entreprises régionales.
Ce sont les objectifs des outils développés par l'AREA, La Coopération Agricole et ses partenaires, dont Ocebio, dans le cadre de l'action "Filières d'Appro" du Contrat de filière Agroalimentaire Occitanie.
Qu'est-ce que c'est ? La carte recense les entreprises produisant des fruits et légumes "ingrédients" d’Occitanie (F&L ayant subi une première transformation : ex légumes découpés, jus, purée de fruits ...) et/ou des services de prestation de première transformation.
Pour qui ? Les producteurs en recherche de prestataires transformateurs, et les entreprises et distributeurs cherchant des matières premières issues de fruits et légumes régionaux, fabriqués par des entreprises en Occitanie, ou cherchant des prestataires de services.
Transformateurs, vous souhaitez intégrer la carte ?
Pour faire connaitre votre offre en F&L ingrédients ou faire connaitre vos prestations de service (découpe, cuisson, surgélation...) : Utilisez le formulaire en ligne ou contactez Cathy GRACY, de l'AREA : cathy.gracy(a)areaoccitanie.com
Avec La Coopération Agricole Occitanie, la Fédération des fruits et légumes d'Occitanie, Ocebio - Occitanie Entreprises Bio, et l'AREA Occitanie.

Consommation, production agricole, transformation, filières : les chiffres annuels de l’Agence bio sont sortis
Le jeudi 1er juin dernier l’Agence bio a donné sa conférence de presse annuelle pour présenter les chiffres du secteur bio.
Ocebio fait le point sur les aspects clés du rapport disponible en ligne.
- Des surfaces en bio toujours en croissance
La croissance des surfaces et du nombre d’exploitations bio ralentit, mais reste positive avec 3,5% d’augmentation (contre 4% en Occitanie). Les surfaces augmentent pour atteindre 10,7% de la SAU française totale. Les arrêts semblent en légère hausse, mais pour moitié relèvent de départs à la retraite. Le cap des 60 000 fermes engagées tout ou partie en bio est franchi en 2022, représentant 14% du total et 16% des emplois. En Occitanie ce sont 1298 nouvelles fermes qui ont démarré une activité en bio, avec une préférence pour les légumes, les grandes cultures et la viticulture. Elle reste la 1ère région par le nombre de fermes bio.
En filières végétales, quelques productions présentent un taux de plus de 20 % de leurs surfaces conduites en bio : les légumes secs, les plantes à parfum aromatiques et médicinales, et la vigne, bien que les surfaces en première année de conversion soient en recul.
En filières animales, de forts contrastes entre une réduction des cheptels de porcs charcutiers et de poulets de chair bio suite à la grippe aviaire, et les brebis viandes et chèvres en croissance.
Le rapport souligne le rôle des organisations de producteurs qui ont dû soutenir, en 2022, la trésorerie des exploitations, en maintenant les prix aux producteurs et en finançant le dégagement en conventionnel de produits bio.
- Du côté des entreprises de l’aval, 208 ont démarré une activité bio en 2022
Au total, le nombre d'entreprises est en recul de 2% (s’établissant à 28 547 au national). Les transformateurs, grossistes et distributeurs ont été pris en ciseau entre inflation et marché bio en berne.

- Recul de la consommation alimentaire de 5% et une inflation moindre en bio
En effet, la situation des marchés est délicate pour l’alimentaire et pour le bio sur l’année 2022, dans notre région comme au national. On note une inflation généralisée sur les produits alimentaires, mais moindre en bio que sur le reste des produits (+4% vs +6,8%), et beaucoup plus marquée en grande distribution qu’en magasins spécialisés. Face au recul de leur pouvoir d’achat, les français perdent de l’intérêt pour les labels, et pour le bio en particulier : 73 % des pertes du bio en valeur vont vers d’autres offres labellisées. Hors inflation, la consommation alimentaire des ménages français marque une baisse inédite de -5,1%.
Le bio reste majoritairement consommé à domicile (92% contre 8% en RHD), dans 128 000 points de vente, représentant un marché de 8 000 milliards d’euros en baisse de 4,6%. Le bio est très dépendant de ce marché-ci, où seule la vente directe (13% du total) tire son épingle du jeu avec une croissance de presque 4%, notamment portée par le vin bio. Les artisans et petits commerces sont en baisse de 2,6%, la grande distribution de 4,6% et les magasins spécialisés de 8,6%, accéléré par environ 200 fermetures de magasins. Parmi les magasins généralistes seul le hard discount est en croissance, liée à l’augmentation de leur fréquentation et l’accroissement de leur gamme biologique.
Sur toutes les filières françaises et points de vente confondus, les plus touchées sont la viande (-13%), le traiteur, mer et surgelés (-8%) et les fruits (-7%).
Du côté de la consommation hors domicile (restaurants et cantines), on note une croissance de 17%, relative à la reprise de l’activité normale post-confinements en 2022. Cependant la bio reste marginale avec 2% des achats au global, et 7% en restauration collective, bien loin encore de l’objectif de la loi Egalim de mettre 20% de bio au menu des cantines.

- En majorité, les français mangent du bio français
Nous importons toujours moins de bio que l’an dernier (-2 points), et seulement 17% si on exclut les produits tropicaux qui ne peuvent pas être produits dans l’hexagone. Les produits laitiers, les œufs, le vin bio consommés en France sont français (99%), ainsi que la grande majorité de la viande fraiche, pain frais et légumes. Les exports français bio se maintiennent quant à eux, basés principalement sur le vin, l’épicerie et les fruits et légumes.
- La France, mauvaise élève par rapport à sa taille dans l’Europe et le monde
Premier pays en termes de surfaces en bio en absolu, rapporté à la surface agricole totale la France est 13ème, loin derrière l’objectif de 25% à l’horizon 2030 fixé par la Commission européenne dans sa stratégie « Farm to fork ». De même pour son marché, la France arrive en 2ème en chiffre absolu mais arrive 6ème une fois rapportée à son marché global, avec 6% de produits bio dans la totalité des achats alimentaires.
L’Agence bio rappelle que la France n’est pas le seul pays à connaitre une baisse de son marché bio en 2022 : l’Allemagne, la Finlande ou la Suisse sont également en recul, par rapport à un marché de l’alimentaire en berne. D’autres au contraire restent dynamiques : Espagne à 4%, Suède en progression porté par la vente directe et la restauration collective, Royaume-Uni porté par le retour à la restauration hors domicile et USA.
Retrouverez le replay complet disponible en ligne et le communiqué de presse d’Interbio sur les chiffres en Occitanie.
Entreprises agroalimentaires : participez au salon multi-enseignes !
Nos partenaires d’AD’OCC, qui ont notamment pour mission de favoriser la rencontre entre les entreprises agricoles et agroalimentaires d’Occitanie et les acteurs de la grande distribution, organisent le 16 mars prochain un salon multi-enseignes, à Narbonne.
Vous êtes présent sur ce circuit ou vous souhaitez le développer ? Venez exposer sur le salon multi-enseignes le 16 mars à L’Arena de Narbonne !
Ce salon est ouvert à :
- Toutes les IAA et exploitations agricoles proposant une offre majoritairement produite et transformée en Occitanie, dont le siège social est en Région et qui sont en capacité de commercialiser en grande distribution (a minima en local),
- Avec gencod/EAN obligatoire sur les produits,
- Qui proposent des produits : issus de l’exploitation bruts ou transformés, agréés Sud de France, Bio, SIQO ou en lien avec le patrimoine culinaire de l’Occitanie.
Cet événement permet aux entreprises de :
- présenter leurs gammes non référencées,
- présenter leurs nouveautés et innovations,
- valoriser leurs produits déjà référencés et développer leur référencement en magasin,
- échanger avec les équipes magasins et une délégation de la centrale nationale.
Sont invités : Les directeurs de magasins, les chefs de rayons, les acheteurs de centrales/plateformes régionales de l’ensemble de l’Occitanie des enseignes Auchan, U, Carrefour, Intermarché, Leclerc et Casino.

En Occitanie, faisons passer le #BioRéflexe !

Interbio Occitanie et ses membres fondateurs (Bio Occitanie, la Chambre régionale d’agriculture d’Occitanie, la Coopération Agricole d’Occitanie, OCEBIO – Occitanie Entreprises Bio et SudVinBio) lancent la première campagne à destination du grand public d’Occitanie pour faire de la bio régionale, leur nouveau réflexe !
« En Occitanie, faisons passer le #BioRéflexe », un slogan engagé qui allie les valeurs fortes de solidarité et humaines de la bio régionale et du rugby, sport incontournable de notre belle et grande région.

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Pour plus de renseignements sur ces outils, n’hésitez pas à contacter : contact@interbio-occitanie.com
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Campagne financée par Interbio Occitanie et ses membres, le Conseil Régional d’Occitanie et l’Europe.

Webinaire - Bilan 2022 du marché bio par Bio Linéaires
Etat des lieux de la distribution bio en 2022 et perspectives pour 2023 ?
Comme chaque début d'année, Bio Linéaires publie le bilan de la distribution bio spécialisée.
Programme du webinaire
Vous pourrez découvrir et échanger sur :
- l'évolution du CA en MSB (Magasins Spécialisés Bio) et GMS (Grandes et Moyennes Surfaces),
- l'estimation du bilan en MSB par famille de produits en 2022,
- le bilan des ouvertures et des fermetures de magasins bio,
- le bilan des principales enseignes régionales et nationales,
- et enfin, les tendances et évolutions à prévoir en 2023.
Intervenants
Antoine LEMAIRE et Philippe DELRAN, Co-fondateurs de Bio Linéaires
Modalités
- Webinaire gratuit pour les adhérents d'Ocebio
- Non adhérent à l'une de ces structures : 100€ HT
Conjoncture des filières bio d'Occitanie fin 2022

L’Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique d’Interbio Occitanie propose en cette fin d’année 2022 un point sur la conjoncture actuelle des filières bio d’Occitanie, qui se trouvent dans une situation inquiétante, mais pas catastrophique.
Retrouvez la synthèse complète sur le site de l'Observatoire de la bio d'Occitanie
La production
Les filières bio continuent de recruter des producteurs en Occitanie, même si le rythme de croissance des conversions et installations est plus faible que les années précédentes. L’évolution des nouvelles notifications revient sur un niveau comparable à celui de 2015-2017 pour l’amont et l’aval. Cette perte de vitesse s’observe pour toutes les filières bio régionales. La dynamique de la production bio en région Occitanie est malgré tout légèrement plus soutenue qu’au national.
Le solde global d’exploitations par filière n’est pas encore connu mais devrait rester positif. Il n’y aura a priori pas de déconversions massives, ni en région, ni au national.


Ce ralentissement global de la dynamique de production bio en Occitanie aidera à stabiliser les marchés et les prix, dans un contexte inflationniste et approchant d’une saturation contextuelle.
Le marché
En fin d’année, le marché du bio semblait enfin se stabiliser après des mois de chute. Les perspectives pour 2023 restent néanmoins incertaines, car les répercussions de l’inflation et de l’augmentation du prix de l’énergie pourraient finalement impacter fortement le marché.
L’impact lié à l’inflation semble moindre en bio qu’en conventionnel, bien que les conséquences et dynamiques diffèrent selon les marchés et les filières. Ce phénomène s’explique partiellement par un impact bien moindre des marchés à terme sur le prix des produits bio et une contractualisation plus importante.
La GMS continue à déréférencer les produits bio mais en distribution spécialisée, la situation semble se consolider.
Il ressort de manière générale un déficit d’information au consommateur sur les plus-values de la bio. Le report d’achat se fait sur des produits souvent moins chers qui paraissent équivalents mais qui ne le sont pas (HVE, 0 résidus de pesticides...).
Dynamiques des filières

Grandes cultures : La conjoncture actuelle est plutôt favorable, semblable à celle de l’an dernier. La surproduction régionale est absorbée par les marchés d’export. Les OS ont jusque-là maintenu un différentiel de prix avec le conventionnel. Une baisse de consommation est à prévoir pour la prochaine campagne, auprès des consommateurs finaux et des acheteurs intermédiaires comme les meuneries (cf. impact des charges d'énergie). L’écart de prix avec le conventionnel, jusque-là maintenu par les OS, pourrait diminuer si les acheteurs ne suivent plus.
Viticulture : Cette année, la vendange a été particulièrement bonne, du fait des conditions climatiques finalement favorables et la forte augmentation des conversions/installations de ces trois dernières années. Le marché français commence à ralentir. La baisse des conversions observée cette année va aider à réguler le marché. Risque de déclassement des production viticole de moins bonne qualité pour maintenir un bon niveau de qualité/prix. Les tendances du marché vrac sont à l’augmentation de la contractualisation et à la baisse de prix.


Fruits et Légumes : Les fruits et légumes bio ont subi cette année une baisse de consommation notable (-6 % en volume et – 7% en valeur). L’écart de prix entre le bio et le conventionnel se resserre. Les légumes ont été plus sujets au déclassement que les fruits (mis à part les melons et les abricots). La baisse de consommation se fait aussi sentir en circuits courts. Pour l’année à venir, les prévisions ne sont pas très optimistes. Les opérateurs sont inquiets des effets que pourraient avoir les éventuels délestages électriques sur le stock réfrigéré (crainte de dégâts sur le matériel et sur les produits réfrigérés).
PPAM : Le marché des plantes sèches subit une baisse de consommation entraînant un déréférencement, y compris dans certaines enseignes de distribution spécialisée. Les huiles essentielles ont aussi des difficultés pour se commercialiser, surtout pour la lavande et le lavandin qui sont en surproduction. Pour les autres essences, la demande continue à tirer un peu le marché, bien que ralentie. En circuits courts, les producteurs n’ont pas observé de décrochage des ventes.


Viandes : De manière générale, la commercialisation des viandes cette année a été en baisse, malgré un petit regain observé en fin d’année. L’écart de prix avec le conventionnel est faible, voire même inversé pour certains SIQO. En circuits courts, aucune difficulté majeure de commercialisation n’a été remontée. La RHD est un levier de croissance intéressant bien que les volumes concernés soient assez faibles. La crise économique est couplée pour les volailles et œufs avec une crise sanitaire importante. La hausse des matières premières et des aliments complique la valorisation des productions animales bio.
Laits : Perte de vitesse générale de la filière laitière. Les fabrications sont globalement en baisse. Le taux de déclassement est stable et se fait plutôt vers des marchés conventionnels rémunérateurs. En GD, la politique est encore à l’augmentation des prix d’achat et de vente au consommateur. Les producteurs sont pris en étau entre l’augmentation des coûts de production et la stagnation du prix du lait qui leur est acheté. Situation particulièrement tendue en lait de chèvre, où les débouchés sont saturés, et plusieurs éleveurs se retrouvent sans collecteur.


Apiculture : Depuis deux ans, la production dans le sud de la France est très perturbée par les aléas climatiques provoquant de faibles rendements. La filière est fortement impactée par l’augmentation du prix des matières premières (transport de pots en verre, arbitrages sur la transhumance etc.). L’Ukraine étant le premier pays exportateur de miel, le conflit a particulièrement déstabilisé les marchés de cette filière. Les conversions continuent sur un rythme stable et sont encouragées car peu risquées. La nouvelle réglementation génère des inquiétudes pour l’année prochaine car le guide de lecture n’est pas finalisé et laisse des incertitudes sur les emplacements de ruchers.
RHD : La RHD représente un débouché assez bon et stable pour les produits bio. Les volumes absorbés augmentent avec la mise en application de la loi Egalim. La bio représente actuellement 5-6 % des achats en RHD et 10 % en scolaire. Les collectivités sont dans l’ensemble engagées dans les achats de produits bio. Les achats en RHD, jusqu’ici régis par Les contrats annuels régissant jusqu’à présent les achats en RHD protègent les établissements déjà engagés en bio de l’inflation, à la différence des nouveaux qui sont confrontés à l’augmentation du prix des produits. Les fournisseurs déplorent eux l’impossibilité de répercuter leurs augmentations de charges dans le prix des produits.

Conclusion
Les filières sont prises en étau entre l’augmentation du coût des matières premières d’un côté et la diminution de la consommation et du plafonnement des prix de vente de l’autre. Pour autant, bien qu’inquiétante, la situation n’est pas catastrophique : les niveaux de croissance sont ceux de 2016 et les instances publiques se mobilisent (reconduite de l’aide au maintien de la bio par exemple).
L’enjeu actuel est autant d’accompagner les filières bio dans leur développement que de conforter l’existant. Les opérateurs ont besoin d’aide pour traverser cette crise et ses conséquences, comme l’augmentation du prix de l’énergie, le délestage etc. Pour cela, plusieurs pistes sont envisageables : accompagnement technique pour réduire les coûts de production, accompagnement de collectifs de producteurs pour favoriser la mutualisation, le développement de circuits de commercialisation alternatifs, la diversification des gammes, le déploiement de campagnes de promotions et l’amélioration de la qualité des produits.

Journées technique "Initiation à la culture du Houblon bio"
Le CIVAM Occitanie avec le CIVAM Haute-Garonne, Bio Ariège-Garonne et Houblon de France proposent deux journées de rencontre technique "Initiation à la culture du Houblon en agriculture biologique".
Ces journées se tiendrons soit les 10 & 11 novembre soit les 11 & 12 novembre, afin de permettre aux porteurs de projet salariés de se rendre disponible, sur la ferme "Les Fleurs du Brasseur" - Julien Barousse, à Saint-Marcet (31). La préférence de date est à indiquer dans le formulaire d'inscription.
>> Programme et informations <<
Rencontre accessible à tous-tes sans frais d'inscription, permise grâce au soutien du Fonds Avenir Bio porté par la Malterie Occitane
Résultats de l'analyse de l'adéquation offre - demande en FEL bio
Interfel et FranceAgriMer ont commandité une étude auprès des bureaux d'études AND-international et Ecozept afin d'analyser l'adéquation entre l'offre et la demande en fruits et légumes biologiques en France. L'étude, réalisée entre mars et juin 2022, est organisée en 2 volets (analyse économique de l'offre et perception des consommateurs vis à vis du bio). Les résultats ont été présentés lors d'un webinaire fin octobre 2022.
Le contexte dans lequel s'inscrit cette étude...
- En 2021 et 2022, baisse des ventes de FEL bio en France (en valeur et en volume), après 15 années de croissance continue
- Saturation du marché des FEL bio, difficultés à écouler les produits à un prix correct, déséquilibre offre - demande
Résultats de l'analyse économique de l'offre
L'étude pointe des difficultés sur le suivi des données de production / mise en marché / commercialisation / consommation des FEL bio. Les multiples sources ne suivent pas les mêmes listes d'espèces, ce qui ne permet pas de suivre les campagnes au jour le jour. En situation de déséquilibre offre - demande, cela entrave la capacité d'anticipation des opérateurs. Malgré tout, ces suivis, bien qu'imparfaits, restent des clés de lecture précieuses, sans équivalent dans les autres pays de l'UE.
Des opérateurs amont et aval de la filière FEL bio française ont été interrogés sur leurs pratiques contractuelles et leur analyse du marché et de la situation :
- dans un contexte de déséquilibre offre - demande, les relations avec les centrales généralistes sont difficiles à maintenir
- il est difficile d'organiser des promotions sur les FEL bio
- peu d'opérateurs disposent de "soupapes stratégiques" pour écouler leurs produits sur des marchés secondaires sans les déclasser ni les brader
- grosse concurrence du local, puis des certifications agro-environnementales vis à vis du bio
- les conditions sociales de la production bio sont méconnues, notamment sur le volet emploi
L'exemple de la filière FEL bio allemande
Un benchmark de la filière FEL bio allemande met en avant quelques facteurs de résilience en situation de crise, notamment :
- la diversification des exploitations allemandes (FEL couplés aux grandes cultures notamment)
- la diversification des débouchés (frais + industrie, circuits longs + circuits courts, contrats locaux + vente directe)
- l'importance de la contractualisation sur les FEL destinés à l'industrie et pour les produits ultrafrais pour la GMS
- l'importance des discounter allemand qui jouent un rôle particulier avec des contrats cadres sans garantie de prix, mais avec des dégagements de gros volumes dès la récolte
- des solutions de dégagement individuelles : stockage, non récolte, vente de produits lavés et triés à l'industrie de la nutrition des animaux de compagnie ou à la transformation des FEL
- une coopération verticale entre producteurs ou négociants et distributeurs
- une contractualisation renforcée par le développement de labélisations régionales
Des consommateurs désorientés et méfiants, mais attachés aux FEL
Grâce à des focus-groups et à une étude quantitative, l'étude montre que :
- les consommateurs.trices sont désorientés par le flot de labels, signes et allégations, inquiets à cause des scandales, mais toujours motivés pour une alimentation éthique et de qualité
- les FEL frais sont perçus comme des produits incontournables. Maintien de la consommation, mais volonté de contenir / réduire les dépenses alimentaires
- le local est pour les consommateurs un repère dans un climat de confusion et de méfiance
- le bio ne se distingue pas assez nettement du local non bio.
- 2 acteurs inspirent encore confiance : l'état et ses instances, et les producteurs agricoles
- les jeunes (18-34 ans) estiment plus positivement le bio
- les consommateurs expriment pour partie une adhésion forte au bio et souhaitent maintenir leur consommation même dans un contexte d'inflation

Se sourcer en miel et produits de la ruche bio d'Occitanie
Ocebio et l’ADA Occitanie (association de développement de l’apiculture en Occitanie) mènent ensemble des actions pour le développement de l’apiculture biologique, notamment sur la mise en relation des apiculteurs bio d’Occitanie avec les transformateurs utilisant du miel et/ou produits de la ruche bio dans leurs fabrications (biscuiteries, confiseries, fabricants de yaourts, de glaces, etc.).
Dans le cadre de ce partenariat a été éditée une plaquette dont l'objectif est d'aider les transformateurs pour trouver un fournisseur régional de miel bio. Ce document présente différentes ressources pour que les transformateurs puissent communiquer leurs besoins en miel bio et/ou pour trouver des fournisseurs (lien de 2 sites web, contacts de 2 collectifs d’apiculteurs bio régionaux).
Cette plaquette est gratuite et libre d’accès, n’hésitez pas à la consulter, et à la diffuser !
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