Le marché de la bio continue sa croissance en 2019

L’agence bio a récemment présenté, à travers une conférence de presse (à revoir ici), les chiffres de la bio en 2019. Le dossier de presse présente les chiffres du marché de la bio, de la production et des opérateurs de l’aval. Nous vous en proposons une vue d’ensemble à l’échelle de la France ainsi qu’un zoom sur la région Occitanie.

Le marché bio français toujours très dynamique

Les français, deuxièmes consommateurs de bio en Europe

Le chiffre d’affaire total de la bio poursuit sa croissance en France, atteignant presque 12 milliards d’euros (+ 13 % par rapport à 2018), soit 6,1% de la consommation alimentaire des ménages. En valeur, le marché bio français se hisse désormais à la hauteur du marché bio allemand, pays leader historique en Europe.

Avec une consommation moyenne de 178€ par an et par habitant, la France est désormais le deuxième pays européen en terme de consommation bio par habitant, derrière la Suède dont un habitant débourse en moyenne 264€/an pour des produits bio, et devant l’Allemagne et ses 144 €/habitant/an.

Les produits transformés connaissent une forte progression

Si les ventes de produits frais représentent plus de la moitié des ventes de produits bios, les produits en plus forte croissance sont les produits transformés. Parmi eux, les surgelés (+31%), la bière (+24%) ou encore l’épicerie (+16%). Cette dernière représente aujourd’hui presque 1/3 des achats des ménages de produits bio. Sans surprises, les fruits et légumes frais et la crémerie sont ensuite les produits bio les plus consommés.

La grande distribution est le circuit d’achats favori pour le bio

Les enseignes de grande distribution représentent 55% des parts de marché de la bio et conservent une dynamique forte avec une croissance de 18% par rapport à 2018. Cette dynamique est en revanche plus contrastée dans les circuits de distribution spécialisés bio, dont la part de marché s’élève à 28 % du marché bio. Au global la croissance dans le circuit bio spécialisée est de + 7 %. Mais ce chiffre cache une disparité : les magasins appartenant à des réseaux connaissent une progression de +9% tandis que les magasins bio indépendants perdent des parts de marché (-3%). Les parts de marché de la vente directe (11% du marché bio, +8%/2018) et des artisans/commerçants (6 % du marché bio , +11%/ 2018) restent quant à elles relativement stables.

La crèmerie, la charcuterie, les produits d’épicerie et les boissons sans alcool sont préférentiellement achetés en grande distribution, alors que les magasins spécialisés bio conservent des parts de marché importantes pour les fruits et légumes, les œufs, et l’épicerie sucrée.

Les enseignes de grande distribution poursuivent l’élargissement de leurs linéaires et le développement leurs gammes bio, tant en MDD qu’en marque nationale, contribuant ainsi à créer une forte croissance du marché bio.

La structuration des filières bio en France permet de valoriser les produits bio français. La quasi totalité de la consommation de boissons alcoolisées (vin, bières), d’œufs, de lait et produits laitiers et de viande fraîche et transformée bio est alimentée par la production française. D’autres produits comme la boulangerie, les surgelés ou les légumes restent majoritairement issus d’une production française. En revanche, seule la moitié des fruits et des produits d’épicerie bio proviennent de France, ceci s’explique en partie par l’import des fruits exotiques et agrumes, ainsi que par les produits d’épicerie importés (sucre, thé, café, chocolat).

La France, poids lourd de la consommation et de la production bio en Europe

L’Allemagne et la France concentrent plus de la moitié des 42 milliards d’euros dépensés en Europe en 2018 pour des denrées bio. Cependant, depuis 2017, la consommation alimentaire des ménages français a dépassé celle de l’Allemagne (144€/hab/an).

La production européenne est en croissance, puisque les surfaces cultivées en bio ont été multipliées par 1,5 entre 2010 et 2018. Avec ses 2 millions d’hectares en 2018, la France talonne l’Espagne (2,2 millions d’hectares) et connaît depuis 2010 la croissance des surfaces bio la plus forte de l’UE.

Plus d’information et les chiffres détaillés dans le dossier de presse , à télécharger ici.